C’est en 1884 qu’Etienne Dinet, enfant de la 
bourgeoisie parisienne, est invité à découvrir 
le désert algérien avec un entomologiste à 
la recherche d’un coléoptère rare. Ce périple 
est le point de départ d’une histoire 
d’amour avec l’Algérie, sa culture, ses 
traditions, ses hommes et femmes, sa 
langue, son histoire, au point de changer de 
nom et d’adopter la religion musulmane. 
A cette époque, il expose déjà au Salon des 
Artistes français depuis 2 ans.
En 1904, Etienne Dinet s’installe 
définitivement en Algérie et se convertit à 
l’Islam. L’Algérie sera son unique source 
d’inspiration. Fin connaisseur du sujet, et 
non simple touriste ou peintre orientaliste 
en quête d’exotisme, il peint une Algérie 
intemporelle, à l’écart des excès. Ses 
premières œuvres sont surtout des études 
de paysages d’une vibrante luminosité. Puis 
viennent, vers 1889, les personnages. À cette 
époque encore, le rendu de la lumière 
l’intéresse davantage que la peinture des 
émotions humaines. À Bou Saada, à Biskra 
et à Laghouat, lieux entre lesquels il 
partage chacun de ses étés à partir de 1887, 
il trouve l’inspiration de sa veine exotique. 
Retournant chaque hiver à Paris pour 
réaliser ses tableaux, il participe aux Salons 
– dans la capitale française mais aussi à 
Anvers ou à Alger – où ses toiles ont 
énormément de succès.
            
               
                        